La vie en rose à Granville
Une force invisible semble me pousser à quitter Paris à la première occasion
en ce moment, ce qui fut chose faite le week-end dernier.
{panneau météo de l'hôtel; tableau du musée des arts et traditions populaires;
plage à marée basse; échauguette de la haute ville}
Le prétexte : Un anniversaire (le mien, tiens!)et
une promesse (tenue) de beau temps.
L'idée : la découverte émerveillée
d'un petit bout de Normandie : Granville, avec en perspective
la visite de la maison rose de Christian Dior.
Cette somptueuse villa, baptisée "les rhumbs" allusion à un terme de marine
désignant les 32 divisions de la rose des vents, fut construite
par un armateur et racheté par la famille Dior en 1905.
Le petit Christian y passa son enfance.
{ voir plus bas le contenu du paquet...}
J'ignore si le jardin qui l'entoure et qui surplombe la mer
était aussi beau à l'époque, mais s'y promener tôt le matin
comme nous l'avons fait est un pur délice.
Une exposition de photographies de mode protégées
par des droits d'auteur ne nous a pas permis
de photographier l'intérieur, dommage.
Dommage aussi, la fermeture du salon de thé au mobilier couleur bonbon,
mais hors saison les choses sont parfois un peu compliquées,
et qu'importe : le ciel avait réellement cette couleur !
{une vieille porte comme j'aime; librairie de la haute ville au patron très mal aimable;
le livre : un clin d'oeil à Martine qui se reconnaîtra;la glace noisettine
de chez Cédric Yver a été dévorée, la gaufrette c'est pour les mouettes}
A Granville, on monte et on descend, on est surpris à chaque coin de rue,
on se dit :"ah ! ça sent la Bretagne", puis l'instant d'après
"non, c'est bien la Normandie", mais de toutes façons on se régale
en arpentant le Port de Plaisance, la promenade Charles VII,
les ruelles qui quadrillent la haute ville, une superbe et inattendue
brocante qui hélas est très informée des prix pour "Parisiens",
{déclaration d'amour rupestre; petit frère du goéland cendré de Saint-Jean Cap Ferrat}
la longue plage au sable soyeux
(tous les ans en Méditerranée, j'ai perdu l'habitude !)
léchée par une mer verte, bleue ou grise, couleur aussi indécise qu'inimitable,
et qu'on ne se lasse pas d'admirer.
Et pour finir, et c'est le contenu du paquet or,
cette jolie BD consacrée au couturier inspiré,
et deux crayons à "ses" couleurs qui, au passage,
pourraient tout à fait être les miennes : rose poudré et gris flanelle.
Passez un bel automne !