Un ban bourguignon
Une belle réunion de famille en vue, et me voici repartie
sur les routes de France, direction la Bourgogne cette fois.
Si je vous vantais l'an passé les beautés viticoles de Beaune,
ce sont surtout les pierres ancestrales de Vézelay,
la "colline éternelle", qui feront le propos de ce billet.
Quel délice de musarder dans ces ruelles où l'herbe joueuse se fraye un chemin
entre les pavés disjoints, le long de ces solides maisons
qui semblent encore figées dans un autre siècle.
Les roses trémières poussent comme elles veulent, balançant au vent
leurs corolles diaphanes, les volets peints et patinés d'une indicible teinte
entre bleus et gris s'ouvrent ou s'entrouvrent après l'heure de la sieste.
Il fait bien chaud, et une incursion dans la fraîcheur d'une brocante
ou d'une boutique de vêtements superbes de simplicité,
nous donne des ailes pour la suite de l'escalade.
Car oui, elle est raide la rue principale qui mène à Sainte Marie-Madeleine !
Beaucoup de mes collègues sont rentrés de vacances ce lundi,
dorés comme des pains d'épices et du lagon plein les yeux.
Alors moi avec mon petit week-end bourguignon, je ne la ramène pas mais...
...Je n'y peux rien, une mairie toute simple dans un joli coin de France
m'émeut plus qu'une plage balinaise.
Le soir, halte à Tournus pour se préparer à la journée du lendemain.
Une bien jolie ville également, où l'on sent déjà un début d'influence méridionale.
Je regrette de n'avoir pas shooté le marché installé en ce samedi
dans les rues commerçantes, car j'en ai rarement vu d'aussi beaux.
Profiter de cette cousinade pour retrouver des visages aimés,
jouer au jeu des ressemblances, prendre enfin le temps pour tout,
se gorger de verdure, admirer la superbe propriété
de mon cousin et le don de son épouse pour le jardinage,
nourrir de carottes fraîches Bella,
la si gentille brebis du champ voisin.
Et remonter sur Paris, sans plaisir, car ces doux moments furent bien courts.