En week-end à Lille
Au départ on avait plutôt prévu Strasbourg : LA ville
des petits marchés de Noël par excellence.
Hôtels saturés, TGV hors de prix, le renoncement fut rapide,
et depuis le temps que j'avais envie de revenir à Lille...
{Le restaurant le Barbue d'Anvers, au décor exceptionnel}
Comme la dernière fois - qui doit remonter à pas mal d'années - le choix
de l'hôtel a été simple : le Brueghel, idéalement situé près de la gare
Lille-Flandres, à deux pas du centre ville, pour son petit côté pension
de famille, mais avec des chambres hyper clean refaites à neuf.
{l'hôtel Brueghel; le restaurant Les Compagnons de la Grappe;
L'entrée du salon de thé Tous les jours dimanche}
Le contraste est saisissant entre la Grand Place scintillante des mille feux
de sa grande roue, et les ruelles pavées à l'éclairage discret, offrant
à ce si beau quartier du Vieux Lille une extravagante part de mystère.
Un décor idéal pour la légende de Jack the Ripper ! Frissons...
Passage obligé dans la plus célèbre confiserie de la ville, dont la réputation
va bien au-delà des Hauts de France ! Friandise préférée du Général de Gaulle,
les gaufres de la maison Meert sont à se damner, accompagnées d'un thé bleu
ou d'un chocolat chaud à la cannelle.
On saluera au passage le goût exquis des propriétaires qui ont choisi Pierre Le Tan,
un de mes dessinateurs préférés, pour illustrer leur magnifique plaquette de fêtes.
{Atelier Kumo; boutique éphémère Desuet et les Petits Bohèmes}
Faire le tour des boutiques de décoration est déjà un cadeau en soi,
que l'on craque ou pas. Père Noël, si tu passes par là...
Tu te fatigueras nettement moins qu'à Paris, car ici tout est
regroupé dans un seul quartier ou presque, et si tu t'égares du côté
de la rue de Gand, tu auras de quoi recharger tes batteries dans
un de ces merveilleux estaminets à l'ambiance assurée.
Profiter de ce court séjour pour se rendre au Musée des Beaux-Arts visiter
l'exposition consacrée au peintre Jean-François Millet.
Qualifié de façon un peu réductrice de “peintre paysan”, ses oeuvres révèlent
une humanité et une délicatesse peu communes, inspirant des artistes
aussi différents que Van Gogh, Seurat, Gauguin, Dali ou Banksy.
L'originalité de cette exposition rare tient également au parallèle fait
entre l'univers de Millet et le monde du travail dans les fermes et
usines des Etats-Unis. Son oeuvre, finalement peu connue en France,
si l'on excepte le cultissime Angelus, est outre-atlantique hissée au rang
d’archétype, car elle incarne l'honnêteté, la droiture et l'espérance
des pionniers américains. Les organisateurs s'en sont inspirés pour
nous faire redécouvrir films et photographies relatant cette époque.
{les oeuvres de Millet vs les photographies de Walker Evans}
L'Angelus partage avec La Joconde le statut de tableau le plus
célèbre de l'art occidental !
La partie "Millet USA" nous fait redécouvrir avec enchantement des films cultes
comme Les Moissons du Ciel (pour la beauté surnaturelle des images, le charisme
de Sam Sheppard et du petit débutant Richard Gere), Les raisins de la colère,
ou en version british, Tess D'Urberville (extrait ci-dessus).
Je suis consciente de n'avoir vu en deux jours et demie qu'une part infime
de cette ville à l'architecture fabulueuse et aux habitants attachants.
Une virée à la Piscine de Roubaix est déjà programmée pour 2018...
Un grand merci à Florence @theetroses pour son aide
dans la préparation de cette escapade !
Quelques lieux de perdition :
Summer Camp, Little&Tall, Atelier Kumo, Ombres portées,
Memento Mori, Desuet et les Petits Bohèmes, Meert