Fatras
Petit message pour celles ou ceux qui m'auraient envoyé un gentil commentaire :
apparemment beaucoup d'entre eux se sont retrouvés dans les limbes informatiques
(Triangle des Bermudes Canalblog) et je n'ai donc pas pu leur répondre ni les
remercier... Avez-vous la possibilité de vous identifier ? Merci beaucoup, je sais
que vous n'avez pas que cela à faire, mais cela me permettrait de résoudre ce
petit problème avec mon hébergeur !
Bonne journée !
Trouver un sujet pour en faire un billet de blog, c'est à la fois simple
et compliqué. On amasse des dizaines de photos, témoignages de ce que
l'on a aimé vivre et que l'on souhaite partager, puis on les oublie, et lors
d'un petit nettoyage nécessaire sur son disque dur, on redécouvre, tiens,
cette exposition si enthousiasmante, tiens, cette balade un peu
mélancolique, tiens, ce dîner de retrouvailles entre amis...
{Clisson hors saison : promenade frileuse sur le pont de la vallée un jour de décembre}
{Dans mes armoires, beaucoup plus de vaisselle que d'occasions d'inviter, surtout depuis 2 ans, et pourtant,
que j'aime dresser de jolies tables !}
On se demande si tout ceci présente un quelconque intérêt, digne d'être immortalisé
sur les ailes fragiles d'Internet, à défaut d'être gravé dans le marbre. Et puis
après tout, oui, ne serait-ce que pour le plaisir égoïste de revivre deux ou trois
moments charmants, de ressusciter le bouquet de myrtes rapporté de province, de
détailler quelques pages du superbe album consacré à l'abbaye du Mont Saint Michel,
parce qu'on va l'offrir et qu'on ne le verra sans doute pas avant longtemps.
{un buisson de myrtes m'a gentiment offert quelques branches pour agrémenter ce "faux-vase" Médicis;
la brassée de mimosa blanc explose sur le stand MCI du salon; calendrier 2023 signé d'une illustratrice néerlandaise}
J'ai donc titré celui-ci fatras, parce c'est un peu l'ambiance à la maison.
Par mimétisme ou contagion, l'esprit lui aussi n'est pas en reste.
Plusieurs coins bazar se sont formés, insidieusement. La grosse boîte à
boules et guirlandes vient de sortir de sa léthargie. Celle qui contient
la réserve de cartes mobilise la table basse. Les premiers cadeaux
sont empilés. Des livres, presque essentiellement. La bannette qui recueille
les corvées de paperasserie, (à faire, à signer, à régler, à photocopier...)
enfle à vue d'œil.
{sur le stand Marie-Claire Idées du Salon Créations et Savoir-faire, c'est un très très joli fatras !
L'inspiration est là, mais le courage ne vient pas !}
{ici, tout l'art de la découpe du papier}
On se dit qu'on va faire des sablés, des découpages, des rondelles
d'orange séchées, une couronne de lierre et d'épicéas, des maisonnettes
en carton, parce qu'on revoit les photos prises sur le salon
Créations et Savoir-faire, et que boostée par l'énergie,
l'imagination et la créativité des exposants, on pense pourquoi pas moi.
{à la table des sœurs du Mont Saint Michel : ce livre vous transporte, de joie, de ferveur, d'allégresse.
Les photos sont splendides, le lieu faut-il le rappeler, est inspirant. Il n'est pas nécessaire de faire les recettes, l
les lire suffit à la gourmandise. C'est un livre que je vais offrir, et sans doute m'offrir s'il en reste...}
Finalement on procrastine, comme souvent, les tracasseries du quotidien vous
bouffent un peu, on s'affale avec magazine et tasse de thé dans la douceur
du chat qui, lui, a définitivement renoncé au DIY. Et on rédige un billet
sans fil conducteur, fatras vous dis-je, parce que ça fait du bien, et
qu'on se dit que peut-être il va vous distraire, vous éloigner
des choses plus graves, tenir à distance le flot de catastrophes annoncées.
{l'abécédaire fera j'espère une petite-fille et une grand-mère heureuses... vide-poche en métal peint chiné :
le genre de truc qui ne sert strictement à rien ! Oui, Berlingot a SA bouillotte... }
Et parce que fatras, ça rime bien avec patatras.
C'est aussi le titre d'un recueil poétique signé Jacques Prévert,
mêlant collages et textes. Un peu l'esprit de ce billet.
En toute modestie naturellement.