Je suis papivore *
Je suis actuellement en période haute pour la lecture.
D'abord j'écluse tout ce que j'ai trouvé dans les vide-greniers cet été.
Ensuite, Santa Claus a été très généreux en livres :
de quoi vivre encore de grands moments sur la Ligne 13,
accrochée à mon poteau, le nez dans mes bouquins.
Voici ma sélection de ces dernières semaines :
1. Le journal d'un corps
de Daniel Pennac
Imaginez qu'un corps se raconte : ses envies, ses douleurs,
ses faiblesses, ses plaisirs, ses manies,
ses addictions et ses rejets.
De l'enfance à la vieillesse, de la turbulence à la lenteur calculée,
inéluctable, sournoise, des derniers moments de vie.
Et si ce "vrai-faux journal" écrit par un homme, nous donne
par là-même quelques détails propres aux corps...des hommes,
il nous interroge sur les rapports que, dans nos sociétés occidentales,
nous pouvons avoir avec le nôtre.
Ne pas se polariser sur les détails crus (il y en a...)
Ce livre est magnifique, du grand Pennac,
à lire avec un crayon ou des post-it.
Extrait :
"Du vivant de leurs corps, nos morts tissent nos souvenirs,
mais ces souvenirs ne me suffisaient pas :
c'était leur corps qui me manquait !{...}
"Mes morts étaient les meubles ôtés qui avaient fait l'harmonie de ma maison."
2. La vérité sur l'affaire Harry Quebert
de Joël Dicker
J'intime l'ordre à toute personne normalement constituée,
et sachant lire, de se procurer cet ouvrage.
Rarement un livre à succès m'aura fait cet effet.
Ce Joël Dicker, en dehors d'être jeune et beau,
et vraisemblablement bientôt très riche, a un talent du diable.
A peine commencé, vous ne le lâcherez pas.
Bientôt, le monde sera partagé en deux : ceux qui ont lu "La vérité..."
et ceux qui ne l'ont pas lu.
J'aurais bien aimé faire partie des seconds,
pour pouvoir encore m'octroyer 670 pages de bonheur.
Extrait :
"Donnez du sens à votre vie.
Deux choses donnent du sens à la vie : les livres et l'amour"
3. La véritable vie amoureuse de mes amies
en ce moment précis
de Francis Dannemark
Vous imaginez une bande de copains à la Sautet,
qui se réunissent chaque semaine dans une grande maison bruxelloise
pour visionner de vieux films en mangeant du cake.
Un beau chien nommé MC2 dort pattes en croix devant la cheminée,
tandis que dehors, un renard file dans la neige, tel un feu follet mordoré.
En fait, les hommes sont peu nombreux : le narrateur, Max,
et le copain fou de ciné : Jean-François.
Sinon, il y a Catherine, Sarah, Annick, Muriel, et les autres...
Elles ont des amis, des amours, des emmerdes, et elles le disent.
Sur l'écran, c'est du Fred Astaire et du Robert Mitchum,
et en arrière fond, un air de piano usé.
Un peu trop long, dommage, mais plus cocooning, il n'y a pas.
Extrait :
"La vie n'est ni une comédie, ni une tragédie {...}
ça ressemble à une histoire dont on a perdu le début
et dont l'auteur n'a pas écrit la fin"
Petite bande-annonce ici
Y
Je vais entamer "Rien ne s'oppose à la nuit" de Delphine de Vigan,
et je vous dirai...
* pas de panique : végétarienne, je ne consomme aucun grand-père ;-)