Pourquoi tant de Aisne ?
A Archon, le matin, sur le coup des...5h30 en gros,
il y a Starac des coqs du quartier.
Certains sont doués, d'autre moins, mais le résultat est
que je suis devant mon bol de café à l'heure où
Jacques Dutronc va se coucher.
Les brebis du coin n'en reviennent pas, et la grasse matinée
dans mon adorable chambre, ce sera pour demain.
(prévoir : coq au vin * au menu de ce soir)
En attendant, direction : Le Chemin des Dames,
deux jours avant le passage du Tour, et sous un ciel chargé.
{"Constellation de la douleur" : sculptures de Christian Lapie
en hommage aux tirailleurs sénégalais : digne et bouleversant}
Difficile d'imaginer ce qu'ont pu endurer tous ces hommes,
en particulier ce fameux 16 avril 1917 où l'assaut fut donné
en dépit des incertitudes stratégiques.
{Sculpture de Haïm Kern surplombant le Plateau de Californie}
Pour rendre hommage à ces tout jeunes hommes, ces presqu'enfants de vingt ans,
des milliers de bleuets ont été plantés dans les prés alentour,
et croyez-moi que le coeur se serre lorsqu'on passe entre ces vagues bleues,
si belles et lumineuses pourtant sous l'orage menaçant.
A voir absolument : la Caverne du dragon, une ancienne carrière
de pierres amménagée en QG allemand, puis reprise par les Français,
et transformée depuis en musée du souvenir.
L'histoire du chemin des dames :
Ce petit chemin peu carrossable fut souvent emprunté par Adélaïde et Victoire,
filles du roi Louis XV, également appelées Dames de France.
Venant de Paris, elles se rendaient fréquemment au château de La Bove,
propriété de Françoise de Châlus, ancienne maîtresse
du royal papa et dame d'honneur d'Adélaïde.
La légende affirme que pour faciliter le voyage, un notable du coin
fit empierrer le chemin, que l'on rebaptisa Chemin des Dames.
***
Nous rentrons par Laon, belle ville fortifiée juchée sur un promontoire,
mais fantômatique en cette fin de journée pluvieuse.
Et puis, ce n'est pas pour dire, mais tout ferme à 18h dans ce bled !
Juste eu le temps de visiter au pas de course
la magnifique cathédrale Notre-Dame et son cloître,
de rêver devant une belle boutique de déco, et de choper
la dernière baguette chez le dernier boulanger encore ouvert.
Le soir on fête un anniversaire, et le chat parisien
ne semble pas le moins du monde incommodé par l'odeur du Maroilles,
ni gêné du fait qu'en principe, les chats ** ne montent pas sur les tables.
* c'est une boutade : je ne mange pas d'être vivant, même exaspérant.
** En principe. Et en fait, Triskell a TOUS les droits.