Hiver
Se rouler en boule en attendant que ça passe... Pourquoi pas.
Cela ne peut durer qu'un temps.
Se lever, se secouer, faire ce qui doit être fait, se comporter
en adulte, et régler les problèmes les uns après les autres.
Le petit pont fragile entre 2017 et 2018 fut compliqué à emprunter.
Et puis l'hiver par-dessus tout cela !
Inutile de le nier, il est là, pour aussi longtemps que
les autres saisons, alors autant faire ami-ami.
{les belles demeures victoriennes de Notting Hill et les petits commerces de Portobello}
Se souvenir plutôt de ces quelques jours londoniens si intenses,
à arpenter les rues dont le pavé ruisselait du scintillement
des vitrines, alors en pleine extravagance christmasienne.
{Fortum & Mason, mon préféré...}
Montrer à l'enfant qui vous accompagne tout ce qui, mais c'est très subjectif,
fait le charme de cette ville insaisissable. Les portes colorées,
les façades victoriennes, Portobello et Notting Hill, le kitsch et le sacré,
le chic et l'inimaginable, Big Ben muette dans son carcan jusqu'en 2021,
Fortnum & Mason, les mews, les dernières cabines rouges,
les biscuits à la cacahuète à 1£ chez Tesco, les profondeurs
abbyssales du métro, le foodhall de Selfridges, et of course
celui de Harrod's, l'escalade périlleuse des escaliers d'autobus,
les so chic boutiques de tailleurs pour hommes autour de
Jermyn Street (hélas pas croisé Colin Firth...), les bateleurs
de Covent Garden,les tartines badigeonnées de Marmite*, le trifle
aux fruits rouges, les eaux de Penhalligon's et celles de Floris...
Mais découvrir aussi de chouettes boutiques, dont la délicieuse papeterie
Kikki K, se féliciter d'avoir pris l'Eurostar pour venir
et se trouver ainsi limitée dans les achats volumineux,
adorer les maisons guimauves et leurs couronnes de l'Avent,
{ Biscuiteers et Kathrina Phillips : deux jolies boutiques dans Portobello}
Tester des trucs rigolos et écoeurants chez Biscuiteers,
faire une heure et demie de queue pour visiter l'Abbaye de Westminster,
que l'on n'avait sans doute pas revue depuis son adolescence turbulente,
et rester stupéfaites devant tant de grandeur et de majesté.
Aucune photo n'étant permise à l'intérieur, je me suis contentée
de quelques détails annexes dans la galerie du cloître.
Et bien sûr, et n'est-ce pas le clou du voyage lorsque l'on a 11 ans,
la virée Harry Potter dans les studios de la Warner. Poser plein
de questions à l'enfant qui vous explique patiemment d'un air
de petite institutrice avec ses lunettes rondes sur le bout
de son nez retroussé (un hommage au héros ?), qui sont ces personnages,
tandis que petit à petit on se prend au jeu et comprend cette
fascination universelle pour les apprentis sorciers de Hogwarts.
Puis quitter l'île et revenir chez soi, un peu fauchée, assez chargée,
se mettre en pause pour trouver calmement des solutions à l'imprévu,
heureuse d'avoir glané ces quelques instants joyeux, en se disant
une fois de plus que rien ne dure.
Et de ce fait,que les pires moments ont aussi une fin.
*Prononcer "Marmaïte" ! :-)