On dirait qu'on serait en vacances...
Et qu'on partirait pour une destination inconnue,
en pointant son doigt n'importe où sur une carte...
Ah zut, Versailles ! Le tour du monde commence à deux pas de chez moi,
ou presque. En plus c'est dimanche, et en marge de l'effervescence
du château, la ville ronronne doucement en cette fin d'après-midi.
Nous aventurant vers le Carré des Antiquaires, la surprise vient de
cette charmante boutique, car c'est le Maroc qui s'offre à nous.
Le maître des lieux, après nous avoir offert une boisson fraîche à base
d'agrumes et de gingembre, nous explique l'histoire d'Assamaya,
née d'un défi. Les assiettes vernissées, réalisées artisanalement,
les verres beldi, les miroirs, les coussins impeccablement finis,
les sets de table et les chapeaux bohème chic en soleils sont à tomber.
Retour sur Paris, avec toujours cette furieuse envie d'ailleurs.
Les tissus de la marque Caravane sont tellement beaux qu'ils nous
donnent envie... de la suivre. En voile de lin, coton, chanvre,
ou velours de coton, leurs imprimés sont tout simplement fabuleux,
mais chers, hélas. Dommage,je raffole de leurs coussinets de lin
bourrés d'épeautre, avec le détail du petit gland en fil à broder...
Enfin, un peu de Japon dans le très chic 6e arrondissement.
Voilà quelques années déjà que les fleuristes japonais ourlent
les trottoirs parisiens de leur belle exubérance florale.
{rue Jean Ferrandi, la fabuleuse boutique Pas de deux propose un mélange baroque
de fleurs fraîches et séchées, associé à une délicieuse mini brocante}
N'y cherchez pas particulièrement de compositions tournant autour de l'ikebana,
ou du bonzaï. La tendance est davantage au petit bouquet rond
façonné avec les fleurs d'un idéal jardin de grand-père.
{rue du Bac, le fameux Aoyama Flower Market propose, entre autres, de tout petits bouquets
de timbales à 8€, des cactées mises en scène sur un lit de billes dorées,
et beaucoup d'autres jolies choses}
Ici on ressuscite les scabieuses, coquelourdes et autres saponaires,
on sublime les dahlias pompons, on n'hésite pas à y associer quelques
tiges de romarin ou de sauge officinale, deux ou trois fleurs des champs
(les chemins creux sont rares à Paris, tout se paye !)et par la grâce
de leur habileté, vous ressortez de la minuscule échoppe avec entre
les mains un petit trésor emmailloté de papier de soie ou de
kraft épais, serrés par un lien d'organza ou de satin.
Belles journées à tous !