La Baie au soleil
J'imagine que beaucoup d'entre vous connaissent déjà cet endroit,
et que mon billet n'aura rien d'original...
Mais voilà, moi je viens de découvrir la Baie de Somme,
et je mesure le bonheur d'avoir encore
des émotions comme celles-ci, celles des premières rencontres,
des découvertes et des émerveillements.
The place to be, c'est bien sûr l'hôtel des Tourelles, au Crotoy,
avec ses chambres douillettes, sa déco beige, blonde et bleu azur
en harmonie avec le paysage, ses petits coins cosy,
ses petites attentions (pas de bible sur le chevet,
mais un ouvrage de Stéphane Essel offert par la direction)...
Une ambiance réactualisée des Vacances de M. Hulot dont je raffole.
{Les Tourelles : la façade, le jardin de curé, ma chambre, ma vue,
la salle à manger, les cadres de quingois qui ajoutent au charme,
les petits coins confort un peu partout...}
Ma chambre donnant sur la baie, j'ai eu à mon lever
le paysage le plus extraordinaire qui soit.
Une amie bretonne (qui se reconnaitra) me faisait remarquer :
"vous à Paris, vous n'avez pas d'horizon". Quelle justesse d'appréciation !
L'horizon, je l'avais là devant moi, à perte de vue, étourdissant, enivrant.
Un choc pour une Parisienne perpétuellement encerclée.
Ce jour-là, on saluait Octobre Rose et toutes les initiatives pour informer
sur la maladie étaient de mise, tel cet étendage insolite mais bien vu.
De plages en plages, j'ai fait le plein d'espace et d'infini.
Mais j'ai aussi beaucoup aimé musarder dans Saint Valéry sur Somme,
de l'autre côté de la baie,
où nous a menés cahin-caha un petit train à l'ancienne :
voici
ce que l'on fredonnait en riant dans le wagon aux sièges vernis...
La gare de Saint-Valéry, et son petit look Disney ;-)
Arpenter ses ruelles fleuries, curieusement désertes,
avec pour seule rencontre celle d'une demoiselle trois couleurs,
descendre, monter, se perdre un peu, admirer au passage l'église fortifiée
et son superbe jeu de pierres en damiers,
{Hermann, déco comme chez notre grand-mère, mais tenu par deux jeunes femmes super sympas}
chercher un restaurant qui ne soit pas touristique, parce que l'agneau
de pré-salé nous on l'aime...vivant et dans son pré, et que
les fruits de mer ce n'est pas notre truc, se cogner contre
le Vélocipède zut, fermé, entrer un peu par hasard chez
Hermann
qui proposait de généreuses planches de beaux fromages,
accompagnés d'un Bourgogne Aligoté à parfaite température,
et suivis d'une tarte aux quetsches maison juste divine.
Je sens que je lasse, mais quand j'aime, moi j'aime,
alors juste un dernier petit tour dans la chouette boutique d'un ébeniste,
qui propose aussi une très jolie déco locale avec des créations
très "baie" (petits phoques porte-couteaux en céramique craquelée,
vide-poches à l'effigie d'oiseaux de la réserve, etc.)
Mais je n'en ai pas fini avec Saint-Valéry...
Prochain billet, sans doute ?